0 Le sixième Congrès du Syndicat Francilien de la Prévention et Sécurité

DISCOURS CONGRES 2021

Bonjour à toutes et à tous.

C’est avec une certaine tristesse que nous avons dû nous résoudre à organiser un congrès sur une demi-journée au lieu de la journée entière.

Nous devions fêter les 20 ans du syndicat, avec la participation de plusieurs invités pour faire revivre les premiers instants du SFPS jusqu’à nos jours. Nous pensions, comme beaucoup en début d’année, que la COVID19 et ses restrictions seraient derrière nous, du moins après les congés d’été.

Malheureusement, il a fallu se rendre à l’évidence et se plier aux mesures sanitaires comme nos camarades de la propreté, HTR et SICO (que je tiens à saluer de leur présence) afin de réduire la jauge initiale en présentiel dans la salle.

Nous fêterons, je l’espère, en 2025, les 25 ans de notre syndicat avec l’objectif des 30 000 cotisations et tout ça dans la joie et la bonne humeur, je l’espère.

Ces 4 dernières années ont été marquées par le pouvoir d’achat et la crise des gilets jaunes, ainsi que le changement des instances représentatives, qui ont affaibli les sections et par répercussion le syndicat, pour l’aide apportée aux militants, par la voie de leurs heures de délégations. Le recul de l’état sur la réforme des retraites qu’il faudra suivre de très près lors du prochain quinquennat ne présage rien de bon avec une nouvelle fois l’intention de repousser la retraite à 64 ans et pour certain au-delà.

La pandémie aura eu au moins l’effet de stopper certaines réformes digne d’une usine à gaz, mais qui reviendront rapidement sur le tapis l’année prochaine. Nous resterons vigilants et mobilisés pour faire évoluer la société dans l’intérêt des salariés, dans la concertation et la négociation.

Concernant la branche, à l’Est rien de nouveau. Vous trouverez dans votre sacoche l’accord sur les vacations courtes que la CFDT n’a pas signée. Je regrette que les syndicats ne soit plus consultés comme auparavant, en ce qui concerne les décisions sur les accords de branche, et de ne pas être tenue au courant des avancées des réunions paritaires ou autres. Je regrette que l’on soit informé des accords en cours que par la voie du bulletin inform action qui sort tous les 3 mois. Je trouve regrettable d’être informé de certaines négociations que par des sociétés affiliées aux syndicats patronaux. Et enfin, je regrette qu’il n’y ait plus de conseil de branche alors que celui-ci est statutaire, ce qui permettait, pendant quelques jours, d’échanger et de donner son point de vue avec les copains de la province. C’était un véritable moment d’échange entre nous. Il y avait de fait, un effet pyramidal qui permettait de faire suivre aux sections les accords en cours ou notre position commune sur la branche.

J’ai bien compris qu’il y avait une restructuration du mode de fonctionnement à la fédération des services. Mais ne doit-on pas garder ce qui fait notre ADN : la proximité de nos structures afin de donner plus de démocratie dans les choix et les orientations futures des syndicats.

Pour revenir à la branche, une loi sur la sécurité globale est en cours, en attente de parution au journal officiel qui va durcir une nouvelle fois les conditions à l’accès à la profession. Pour exemple : un ressortissant étranger, s’il n’est pas titulaire d’un titre de séjour d’au moins 5 ans, ne pourra exercer notre métier. Les sanctions pécuniaires, identification des agents sur la tenue, assermentation des agents, conditions des formateurs, etc.

Bref, tout ce qui va donner aux futurs salariés de nos métiers d’avoir envies de rejoindre la sécurité privé, après l’accumulation des formations et recyclages, tout ça pour un salaire dérisoire. C’est un métier difficile et de plus en plus risqué, mais il n’est pas gratifiant financièrement, on demande beaucoup, nous l’avons vu lors de la pandémie, mais avec peu de reconnaissance financière devant ces contraintes et responsabilités. Il faut rappeler que les deux premiers coefficients de la profession sont en dessous du Smic, et ce n’est pas les 1,2% proposés par les organisations syndicales patronales, avec le soutien de FO et la CGC qui feront bougé les salaires. Mais, un responsable du syndicat GES a trouvé la solution, en effet, afin de faire en sorte, en cas de transfert de salarié avec une ancienneté conséquente, d’éviter que la société entrante s’en débarrasse par des mutations. Il propose purement et simplement de supprimer les taux d’anciennetés en vigueur dans notre convention collective.

Pour finir sur une bonne note et rester positif, nous pouvons être fière d’avoir un taux de progression de 2,8% pour les adhésions en 2020 et ce malgré le COVID19, actuellement pour l’année 2021 un taux de progression de 3,45 %. Restons mobilisé et proche des salariés, car l’année qui vient, va marquer le départ des élections des CSE dans nos sociétés et nous avons le devoir à la CFDT de nous battre dans l’intérêt des salariés. Je ne vais pas vous retenir plus longtemps, en vous souhaitant un très bon congrès et je passe la main à mes camarades.

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Merci
ABJEAN Philippe
Secrétaire Général

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